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Entretien avec une ergonome Sorties scolaires : comment mieux prévenir les risques ?Émile Combes, un anticlérical radical
Biographie d’Émile Combes
Émile Combes est né à Roquecourbe dans une famille nombreuse et pauvre dont il conserve une certaine humilité. Son parrain, curé, finance ses études au séminaire. Il est influencé par Jules Michelet et Edgar Quinet. Il est docteur en philosophie et finalement médecin exerçant à Pons. Émile Combes mène une lutte passionnée pour la défense républicaine et laïque. Après les élections de 1902, il est désigné par Pierre Waldeck-Rousseau pour lui succéder au portefeuille de l’Intérieur et des cultes dans le cabinet de Léon Bourgeois. Émile Combes suit la ligne politique de son prédécesseur en s’orientant vers une lutte anticléricale par une application restrictive de la loi de 1901.
Un inspirateur de la loi de 1905
Émile Combes, ayant débuté des études de théologie, se destine initialement à une carrière ecclésiastique. Ses défenseurs affirment que son cheminement intérieur l’a conduit à défendre la loi de 1905. Le Combisme se caractérise par un anticléricalisme radical qui vise à parachever l’œuvre entreprise par Jules Ferry. Il vise à éradiquer les congrégations enseignantes. Le Concordat signé en 1801 par Napoléon et Pie VII établit la reconnaissance des différents cultes par l’Eglise et le financement du clergé et des dépenses du culte par l’Etat. Il est une première fois menacé par la loi de 1901, qui interdit les associations confessionnelles, puis abrogé par la loi de 1905. Dès juillet 1902, 3000 établissements scolaires non autorisés sont fermés, les salaires sont suspendus. En 1903, les demandes d’autorisation des congrégations sont rejetées. Les religieux tels les Chartreux sont expulsés de France manu militari. En 1904, une loi interdit tout enseignement aux congrégations, même autorisées, qui doivent s’exiler ou se laïciser. Le général André met en place une vaste enquête secrète qui réunit 20 000 fiches sur les pratiques religieuses des hauts fonctionnaires et dans l’armée.
La loi de 1905, pilier des institutions laïques
Dès Mai 1904, le gouvernement rompt tout les liens diplomatiques avec le Vatican, mais Aristide Briand, réussit à ne pas braquer l’Eglise en acceptant l’article 4 de la loi relatif aux biens de l’Église détenus désormais par des associations cultuelles. Une fois le principe de la séparation adopté, la loi est mise en place dans un climat de dialogue et d’écoute. Libérale, elle institue une laïcité qui n’est pas indifférente ou vexatoire à l’égard des consciences, dans un but de conciliation après 25 ans d’affrontements violents. Le 18 janvier 1905, l’affaire des casseroles (réseau de fichage des officiers catholiques sur leurs convictions philosophiques ou religieuses) est révélée par la presse et pousse Émile Combes à démissionner. Le scandale est immense.
La crise des inventaires de 1906
En 1906, toutes les difficultés ne sont pas aplanies. Le pape Pie X condamne l’application de la loi et encourage les catholiques à s’opposer aux inventaires. Par deux encycliques, il refuse de constituer les associations cultuelles destinées à subvenir aux frais, à l’entretien et à l’exercice du culte. Les prêtres refusent également de coopérer. Des échauffourées et un mort dans le Nord obligent Georges Clémenceau à suspendre les inventaires. La loi du 02 juillet 1907 vient adapter le droit des réunions publiques et mettre à la charge des communes l’entretien des édifices religieux. Les relations diplomatiques ne sont rétablies qu’en 1921.