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Entretien avec une ergonome Sorties scolaires : comment mieux prévenir les risques ?Les EMAS au service des établissements
Interview de Thierry Laumonerie, responsable de l’EMAS d’Aix-Marseille
Thierry Laumonerie, ancien commandant de police, est responsable de l’équipe mobile académique de sécurité (EMAS) d’Aix-Marseille depuis sa création en 2010.
Une équipe pluridisciplinaire, « policier, personnels de l’Éducation nationale, un travailleur social, un éducateur spécialisé, un psychologue… » qui entraîne des approches différentes, « mais lorsqu’on arrive à trouver la bonne ‟carburation”, toutes les facettes d’un problème peuvent être traitées ».
« Les EMAS ont quatre missions principales : la sécurisation, l’accompagnement, la gestion de crise et la formation ».
« Notre présence dans les établissements se justifie dans un but de sécurisation et d’apaisement. Ce qui est important, c’est le soutien que l’on peut apporter, car il n’y a rien de pire pour une victime d’être à la fois victime d’un acte violent quel qu’il soit et de se sentir ensuite abandonnée ».
Une équipe pluridisciplinaire
Les différents membres de l’équipe d’Aix-Marseille travaillent « essentiellement sur la sécurisation des établissements, notamment par le biais des diagnostics de sécurité, mais également par de la prévention de la maternelle jusqu’au lycée, et lorsqu’il y a des évènements traumatisants, l’équipe vient en soutien auprès de la direction pour mettre en place une cellule d’écoute et l’accompagner tout au long de cette gestion de crise ».
Christophe Brest, personnel du ministère des Sports, s’occupe plus spécifiquement de la formation en gestion de crise : « nous formons tous les cadres de l’académie d’Aix-Marseille, notamment sur la gestion d’équipe et sur comment gérer une équipe sous stress. Les cadres ont vraiment besoin de travailler sur les phénomènes de violence, comment les appréhender ou comment agir face à quelqu’un qui ‟dysfonctionne” ».
Patrice Foucher, ancien policier et formateur au sein de la police nationale, s’occupe désormais de la prévention dans les établissements : « l’avantage que j’ai, c’est que je peux étayer et appuyer mes interventions avec mon vécu professionnel ».
Julien Paul travaille plus précisément sur les enquêtes du climat scolaire, « qui permettent aux établissements d’établir un diagnostic de leur climat pour ensuite dégager des pistes et axes d’amélioration ».
Anne Poggioni s’est, quant à elle, « rendu compte qu’en tant que personnel administratif que lorsqu’on parle de sécurité dans les établissements scolaires, c’est un peu difficile à entendre, car les enseignants sont là, avant tout, pour l’éducation. J’avais donc vraiment envie d’intégrer une équipe où l’on travaille pour améliorer les protocoles. Ce qui est intéressant, c’est que l’on est sur le terrain, mais surtout que l’on travaille avec l’humain ».