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Entretien avec une ergonome Sorties scolaires : comment mieux prévenir les risques ?L’impact de la réforme sur la formation initiale des enseignants
Une harmonisation de la formation initiale des enseignants
À travers cette nouvelle loi, le Gouvernement a souhaité harmoniser, sur l’ensemble du territoire national, la formation initiale des enseignants. Pour ce faire, le législateur a procédé à quelques modifications au sein du Code de l’éducation. Il a d’abord consacré, dans ses articles 43 à 45, le remplacement des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPÉ) par des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPÉ). Il a ensuite confié aux ministres chargés de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur le soin de définir un nouveau « référentiel de formation » (article 43). Ces éléments attestent bien de la volonté de mettre en place une formation initiale uniformisée et ainsi, de réduire la disparité et l’hétérogénéité des formations dispensées jusqu’alors au sein des ESPÉ.
Un recentrage de l’apprentissage sur les fondamentaux
Outre l’harmonisation de la formation, l’un des axes de cette réforme consiste à recentrer les enseignements sur les fondamentaux. Pour sa mise en œuvre, le Gouvernement a d’abord adopté un arrêté (2) dont le texte précise les objectifs et les axes de la formation, et notamment le niveau de maîtrise attendue en fin des masters « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF). Ensuite, il a été prévu de mettre en place, au sein des INSPÉ, un volume horaire commun de 800 heures annuelles qui doit permettre une meilleure ventilation des principaux enseignements. Ainsi, pour le 1er degré, au moins 55% des temps de formation seront consacrés aux savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter, etc…), 20% à la polyvalence, à la pédagogie générale et à la gestion de classe, 15% à la recherche et 10% au contexte, notamment territorial. Pour le 2nd degré, au moins 45% des temps de formation seront consacrés aux disciplines et à la maîtrise des savoirs fondamentaux, 30% aux stratégies d’enseignement et d’apprentissage efficaces, à l’évaluation et à la gestion de classe, 15% à la recherche et 10% au contexte (3).
Une meilleure association de la pratique aux enseignements théoriques
Le second objectif recherché par le ministère de l’Éducation nationale pour cette réforme vise à renforcer l’interaction entre la formation théorique et l’exercice en responsabilité par les fonctionnaires stagiaires. Pour ce faire, cela implique qu’au moins un tiers du temps de formation soit assuré par des praticiens et des professeurs exerçant en parallèle devant des classes du degré d’intervention du stagiaire. Une mise en place qui nécessite dès lors une organisation par les rectorats (décharge ou cumul pour ces intervenants).
Pour en savoir plus :
(1) Loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une École de la confiance
(3) Information sur la Loi pour une École de la confiance – Site du Ministère de l’Education nationale