La première rentrée d’un enseignant : entre enthousiasme et appréhensions

« Il y a à la fois de l’appréhension et aussi une certaine excitation. On a envie d’observer les élèves et d’avoir un contact avec eux, le premier étant très important évidemment. Mais il y a aussi de l’appréhension, parce que tout élève est différent. »

Le travail scolaire est aussi bien sûr l’une des sources d’inquiétude principales des professeurs qui débutent dans l’enseignement. « Ma plus grosse angoisse était liée à l’organisation, à l’emploi du temps, aux programmations, etc. », confie l’une d’entre elles. Heureusement, lors des deux jours de pré-rentrée, ses collègues lui ont donné pas mal de conseils. 

Sa collègue a commencé sa carrière avec une classe double niveau CP/CE1. « Le CP, c’est toujours la classe qui fait un peu peur, parce qu’on a une énorme responsabilité, l’apprentissage de la lecture. Faire une première année avec un double niveau, déjà, ce n’est pas simple. Et en plus, au CP, il y a une attente des parents très importante. Au départ, c’est un peu angoissant. »

Quel que soit le niveau, « l’organisation du travail pédagogique est longue à mettre en place. Évidemment, quand on arrive en septembre, on a d’autant plus de travail à fournir en dehors de la classe. » 

 

La gestion des relations, parfois complexes, avec les parents d’élèves

Les professeures interrogées partagent un sentiment de crainte vis-à-vis des parents d’élèves : « En tant que débutante, j’avais plus d’appréhensions par rapport aux parents qu’aux élèves. ». « Je pense que c’est plus difficile de gérer les réactions des parents que des enfants. On est avec les élèves toute l’année, on finit par les connaître. Avec le temps, on sait comment réagir avec eux. »

Être mère, en tant qu’enseignante, permet cependant de mieux comprendre les attentes des parents, et mieux gérer la délicate relation parents/enseignants. « Moi-même, j’ai été parent d’élève (…) sans connaître le monde enseignant. Cela m’a permis de mieux comprendre le ressenti des parents face à moi, puisque j’avais été à leur place. Et j’étais loin de me douter de la vie et du travail de l’enseignant. Quand on est dedans, c’est un autre monde, que les parents sont loin d’imaginer. J’ai trouvé ça intéressant, et le rapport avec les parents était souvent très positif. »

 

L’adhésion à L’ASL : une tranquillité d’esprit pour les enseignants

« Je suis adhérente à L’Autonome de Solidarité et c’est une sécurité. On entend parfois parler des problèmes qu’il peut y avoir avec les parents ou suite à des incidents, et cette adhésion nous couvre. On sait qu’on peut recevoir de l’aide. À l’époque actuelle, c’est presque indispensable d’être soutenu par L’ASL. »

Sa collègue avait, quant à elle, déjà rejoint L’ASL avant d’être enseignante, en tant qu’assistante d’éducation.