Partenariat École-police : 2 correspondantes sécurité-école témoignent

Le rôle du commandant de police-référent scolaire

Julie D. : « Je suis commandant de police. Je suis en fonction au commissariat de Vitrolles et j’ai d’autres casquettes au quotidien, dont celle de référent scolaire. Le rôle du référent scolaire est d’établir un lien, une sorte de passerelle entre l’Éducation nationale et la police nationale. Cela se concrétise par de la prévention ou la prise en charge d’une victime en prenant sa plainte, afin d’ouvrir une enquête judiciaire. Nous assurons également la sécurisation des abords des établissements scolaires, par exemple en cas de risque de bagarres entre élèves. Les établissements signalent les problèmes aussi bien à l’Éducation nationale, au niveau des EMAS [équipes mobiles académiques de sécurité] qu’aux services de la police nationale, pour le règlement judiciaire ou sécuritaire du problème. »

L’importance de la médiation dans le partenariat École-police

Sandra F. : « Je suis brigadier de police et correspondante scolaire. Les responsables d’établissement m’appellent en cas de difficultés avec des enfants ou des parents. Je prends alors la relève, afin de mettre en place une médiation et d’éviter le dépôt de plainte, car ce n’est pas un acte anodin. C’est impressionnant pour des enfants de se retrouver dans un commissariat pour être entendus. Il ne faut pas oublier que ce sont des enfants. Quand je leur demande de venir avec moi, j’essaie de les mettre en confiance. Je ne suis pas en tenue, je suis en civil. Je leur explique que je suis là pour les aider, les écouter et trouver des solutions. Beaucoup d’enseignants peuvent avoir peur qu’en appelant la police, cela aggrave les ennuis. Mais je leur explique que, quelle que soit la personne qui signale des faits, enseignants, parents ou enfants, il est possible de passer par la police sans forcément déclencher une procédure judiciaire. On fait beaucoup de psychologie. »